Introduction générale à l'univers de ce JDR

Tout d’abord, bienvenue dans le Monde du Fleuve !

Ce jdr par forum est inspiré d’un univers existant dans une saga, appelée « Le Fleuve de l’éternité », écrite par Philip José Farmer. Cependant, vous n’êtes absolument pas obligés d’avoir lu ces bouquins (même si je vous le conseille vu que ce sont des livres vraiment géniaux et très bien écrits) pour jouer ici. En fait, il n’y a aucune différence entre quelqu’un qui aurait lu la Saga et quelqu’un qui ne l’aurait pas lu au niveau du jeu, tout simplement parce que j’ai changé pas mal de choses et adapté l’univers à un jdr qui puisse être jouable (ben oui quand même) et intéressant (enfin, ça c’est à vous d’en juger ^^). Tout ce que vous avez à savoir avant de jouer sera expliqué dans les règles, aucun problème donc si vous ne connaissez pas l’univers de base, je n’en parlerais d’ailleurs pas vraiment ici.

Le principe de ce jeu de rôle est simple. Toute l’humanité, ayant vécu de la préhistoire (celle de l’homo sapiens sapiens, pas celle de l’homo erectus ou ce genre de choses..) à l’an 2000, est ressuscitée sur les rives d’un immense fleuve dont personne n’a jamais réussi à voir le bout. Anonymes, figures historiques, artistes mondialement connus, occidentaux, orientaux, des générations de personnes, ayant vécu leur vie dans des époques et des lieux très différents, sont amenées à se côtoyer. Chaque personne a vécu sa vie entière, de la naissance à la mort, avant d’être ressuscitée ici lors de ce qu’on finira par appeler la Grande Résurrection.

Cette Grande Résurrection amena une longue période (plusieurs mois) de panique de masse. Les gens ne comprenaient pas pourquoi ils étaient là, ce Fleuve n’avait rien à voir avec ce en quoi ils avaient pu croire, ce à quoi ils avaient pu s’attendre pour après leur mort. Il y avait ce fleuve étrange, ces inconnus qui les entouraient, qui souvent ne parlaient pas la même langue qu’eux, avec qui ils n’avaient rien en commun, et il y avait ces étranges champignons métalliques, hauts d’un mètre cinquante, alignés sur la rive régulièrement. Ces champignons qui crépitaient et généraient de longues flammes bleues au lever, au zénith et au coucher du soleil. Ces champignons sur lesquels certaines personnes, plus débrouillardes que d’autres, ont fini par poser les gamelles qui avaient été amenées avec eux à leur résurrection. C’est ainsi qu’une des premières règles de ce monde a été comprise : pour avoir de la nourriture, à heures fixes, il suffit de poser sa gamelle sur un des trous prévus à effet sur les champignons et attendre que les flammes s’arrêtent pour la reprendre, remplie.

Pendant les mois qui suivirent la Grande Résurrection, les gens réagirent de façon très extrême. La violence régna sur les rives du Fleuve. Les gens s’entretuèrent, d’autres se suicidèrent pour quitter ce monde qu’ils ne comprenaient pas. Certains endroits furent témoins de la pire barbarie possible. Peu échappèrent à cette vague de violence qui suivait le désespoir de l’incompréhension. Seulement, on avait beau s’entretuer, on avait beau se suicider, on se réveillait toujours le lendemain, à un autre endroit du fleuve, avec de nouveaux vêtements, en pleine forme, avec une nouvelle gamelle. La mort n’était plus définitive, elle vous forçait juste à changer d’endroit.

Petit à petit, les gens s’habituèrent à cette nouvelle « vie ». Le quotidien prit le pas sur la folie des premiers mois. Les gens formèrent des villages, des groupes, ils s’adaptèrent à leur environnement. Ils apprirent à communiquer, créant une sorte d’espéranto qui changeait à chaque région du Fleuve. Ils s’habituèrent à être nourris par ces drôles de Champignons et arrêtèrent de se poser des questions et cherchèrent des amis, une famille. Peu furent ceux qui réussirent à trouver leur ancienne famille, et peu furent ceux qui le voulurent. Les gens se recréèrent, faisant de cette nouvelle vie une sorte de renaissance. Certains s’inventèrent de nouveaux noms, de nouvelles valeurs. Le Fleuve finit par s’apaiser, même si certains endroits restèrent de petites dictatures, ou des centres de violence. Bref, sur ces rives toute l’humanité recréa la vie qu’elle s’était toujours efforcée d’avoir, avec les moyens dont elle disposait.



Nous ne jouerons évidemment pas sur toute la longueur du Fleuve qui est réputée comme étant infinie. Nous ne jouerons pas non plus les premiers mois de folie suivant cette Grande Résurrection. Ce jeu se passera à peu près cinq ans après la Grande Résurrection. Les gens ont donc eu tout à fait le temps de s’habituer à ce monde, ou du moins, à faire comme si tout ça état normal. Les personnages peuvent habiter la Rive Est, avec son village organisé et géré par tout un système de Conseil et de solidarité. Dans ce village, on partage les tâches, les corvées, et on s’aide les uns les autres. Il y a des lois et des droits à respecter. Mais ils peuvent aussi habiter la Rive Ouest, où les habitants sont beaucoup plus libres, habitent des tipis, et n’ont aucune obligation. Seulement, sur cette rive, autant pacifiste que celle du village, c’est chacun pour soi, pas de solidarité organisée, à vous de vous débrouiller (même si vous pouvez aider votre voisin et qu’il peut vous aider, seulement, il n’y a aucune obligation). Les deux rives vivent en harmonie et font du commerce. Les habitants peuvent passer d’une rive à l’autre, habiter dans un tipi et changer pour une des maisons en rondin du village. Les gens se connaissent et, la plupart du temps, s’apprécient. Le lien entre les deux rives est fait par le Passeur qui, si vous le payez, vous fera passer d’une rive à l’autre grâce à son radeau et qui fait aussi le transport de marchandises.

Votre personnage peut avoir un « métier », afin de participer à la vie de la société et pour avoir de quoi échanger (le troc est le moyen de paiement généralisé dans cette partie du Fleuve), il peut avoir envie de s’investir dans le village ou préférer vivre plus tranquillement dans les Tipis. Vous êtes très libre en fait. Vous pouvez avoir un personnage qui a déjà ressuscité des tas de fois dans des tas d’endroits tout le long du Fleuve, ou alors un personnage qui est ici depuis le début.. Bref, à vous de voir ! L’origine, l’époque de vie, l’âge physique de votre personnage, c’est vous qui décidez ! Bref, tout est fait pour que vous ayez toute la liberté possible dans la création de votre personnage !


Si après la lecture de cette introduction (assez détaillée finalement) vous n’avez pas fui en hurlant, lisez le reste des règles et créez votre personnage !