Le Monde Du Fleuve
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Le Monde Du Fleuve

S'il y avait quelque chose après la mort.. Quelque chose de tout à fait différent de tout ce qu'on a pu imaginer...
 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 Hurt

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Maximus
Habitant des tipis
Habitant des tipis
Maximus


Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 21/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Hurt   Hurt Icon_minitimeMar 22 Mai - 23:30

Chevauchant son superbe étalon noir, Maximus parcourait les plaines à la vitesse du vent.

Il était l'un de ces rares rescapés qui osaient s'aventurer plus en avant dans les Grandes Plaines ; il les connaissait par coeur, appréciait leur immensité, se sentait apaisé en contemplant ces étendues d'herbe à peine perturbées par quelques bovins peu alertes. Elles lui rappelaient sa contrée natale... Jadis, sa maison familiale, où résidaient sa femme et son enfant, était entourée de champs de blé dégageant la même quiétude que ces lieux qu'il parcourait sans s'arrêter.

Il errait apparemment sans but ; son regard dur et sombre, en dépit de leur éclat bleuté, restait fixé sur un point imprécis à l'horizon. Ses épaules étaient courbées pour mieux fendre le vent ; mais si l'on y regardait de plus près, l'on aurait très vite eu l'impression qu'un poids invisible et implacable l'écrasait à chaque minute.

Au bout d'une heure de grand galop il s'arrêta brutalement près d'une large pierre. L'homme bondit de sa monture et retomba lestement sur le sol. Ses sandales de cuir, à peine usées, laissèrent de profondes marques dans la terre fraîchement retournée.

Maximus s'approcha lentement de ce qui semblait être une sorte de tapis de mousse. Avec maintes précautions, il détacha délicatement cette fine couche de verdure qui n'était en vérité qu'un leurre. Apparut devant ses yeux la petite caisse, enterrée, qu'il conservait depuis ses premiers jours dans cet univers mystérieux.

Il ouvrit la boîte, qui contenait de nombreuses petites choses apparemment insignifiantes : morceaux de papiers, de parchemins plus ou moins usés ; quelques bijoux cassés ; une statue miniature d'un cheval sans tête... Puis, il déposa ce qui semblait être une réplique d'une pièce romaine au milieu de ces échantillons d'une existence passée, défraîchie, dépassée ; il referma le coffret, recouvra la caissette en bois de plusieurs poignées de terre et redisposa le tapis de mousse sur le tout.

Il se redressa, soupira longuement, et s'étira. Tout ce qu'il possédait au fond de cette boîte... vagues relents, infimes indices de sa vie d'antan, de ceux qu'il cherchait ardemment. L'aspect dérisoire de ces maigres victoires sur sa quête lui apparut brutalement, et le fit sombrer dans une sorte de désespoir lancinant.

Après quelques minutes d'immobilité, il retourna vers son cheval, caressa sa tête fine et fière, et s'éloigna de son point d'arrivée pour gagner un carré d'herbes aromatiques qui lui plaisait tout particulièrement.

(A qui veut ! Vous pouvez prétendre connaître Maximus parfaitement.)
Revenir en haut Aller en bas
http://norsken.free.fr
Lyrya
Prostituée
Prostituée
Lyrya


Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 13/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitimeMar 22 Mai - 23:53

Carré d'herbe aromatique auprès duquel, étendue en son plus simple appareil, allongée sur une fine couverture que lui avait fabriquée Wren, Lyrya prenait un bain de soleil. Comme souvent dans l'après midi, étant donné qu'elle ne travaillait jamais pendant la journée, la superbe blonde peaufinait son bronzage, alternant avec maniaquerie les périodes d'ombre et de soleil, n'ayant d'autre hantise que les disgracieuses marques rouges laissées par une exposition trop prolongée ou une teinte trop foncée qui jurerait avec la blondeur de ses cheveux et la pâleur naturelle de son teint auquel elle tenait beaucoup. L'idée était de parvenir à ne pas perdre de cette pâleur qu'elle jugeait aristocratique tout en évitant le côté cadavérique. Tout un art...

La jeune femme ouvrit un oeil, puis l'autre, en entendant les sabots du cheval. Il n'y avait pas beaucoup de gens qui se baladaient à cheval dans le coin. En fait, elle n'en connaissait qu'un, ce grand brun ténébreux qu'on disait général romain et qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'attirer dans ses filets. Et pourtant, du peu qu'elle avait pu voir en le croisant fugitivement au village, quand elle devait s'y rendre pour une quelconque obligation, souvent professionnelle, c'était un de ces hommes qu'on pouvait prendre plaisir à avoir dans son lit, contrairement à certains notables. Pour ceux-là, il s'agissait seulement de simuler le mieux possible. Pas d'inquiétude, grâce à Miss Sam, Lyrya était une experte.

Quoi qu'il en soit, s'avisant que le général romain approchait, Lyrya abandonna son bain de soleil et passa l'exquise tunique de lin dans laquelle elle était venue jusqu'ici. Comment diable faisait-elle pour avoir l'air aussi attirante et aussi sensuelle dans un vêtement d'une telle simplicité...? Cela dépassait l'entendement. Une fois pudiquement (ahem) couverte, elle se releva avec souplesse et tourna la tête vers Maximus. Ses yeux se plissèrent de convoitise tandis qu'ils suivaient la carrure du génétal...
Revenir en haut Aller en bas
Maximus
Habitant des tipis
Habitant des tipis
Maximus


Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 21/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitimeMer 23 Mai - 0:35

Maximus ne put râter la présence de la belle Lyrya en ces lieux. Ayant mis pied à terre, il l'observa un moment d'un regard froid, presque solennel, à peine troublé d'un léger cillement - signe manifeste qu'il restait homme en dépit des lourds fardeaux qu'il s'efforçait de porter. Puis il sortit son coutelas de son étui, attaché à sa ceinture, et commença à arracher soigneusement des herbes aromatiques bien choisies. Son cheval, pendant ce temps, broutait de l'herbe d'un air nonchalant.

Oh, bien sûr, le général romain avait beau être taciturne, solitaire et méfiant, il n'ignorait pas l'existence de cette créature qui avait pour prétention d'offrir ce que tout homme pouvait attendre d'une femme - l'amour, et la mort. Jusqu'ici il s'était soigneusement écarté de son chemin. Il savait d'expérience qu'il ne valait mieux pas se frotter à ces âmes troubles, et sans scrupule.

Pourtant, il ne s'éloigna pas outre mesure de Lyrya, cette fois-là ; il continua sa modeste besogne en feignant de ne pas sentir sa présence, d'ignorer qu'elle fut là, sensuelle, lumineuse, désirable, à quelques mètres de lui.

Peut-être espérait-il que... qu'une femme ayant côtoyé maintes personnes jusqu'à ce jour pût le renseigner... l'aider peut-être... dans sa lourde tâche de retrouver les siens et son ennemi juré. Cette ébauche d'espoir le tirailla quelques secondes ; il y mit néanmoins fin très promptement, sa prudence et sa noblesse d'âme lui rappelant que non, il n'y avait pas à flirter avec les sournois pour parvenir à ses fins.

Toujours aussi peu engageant, il acheva de cueillir les pousses désirées avant de revenir vers son cheval et de ranger ses trouvailles dans des sacoches en cuir attachées à la selle.
Revenir en haut Aller en bas
http://norsken.free.fr
Lyrya
Prostituée
Prostituée
Lyrya


Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 13/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitimeDim 27 Mai - 17:13

Devant une attitude si manifestement peu... coopérative, toute autre que Lyrya aurait sans doute jeté l'éponge et serait partie chercher ailleurs quelqu'un de plus... conciliant. Mais Lyrya n'était pas du genre à abandonner à la première difficultée. Ni même à la deuxième d'ailleurs et il était absolument hors de question qu'elle abandonne avant même d'avoir réellement essayé. Il ne s'agissait pas de fierté, même pas, encore moins de l'envie de satisfaire un simple désir physique. Si Lyrya persévérait, c'était surtout pour ne rien regretter. Vivre sans remords et sans regrets, telle était l'une de ses nombreuses philosophies de vie. Et elle ne passerait pas le restant de ses jours, un temps particulièrement long si elle en croyait l'immortalité qui semblait être de mise par ici, à se demander si elle aurait pu l'avoir. Mieux valait être fixée, quitte à être rejetée.

Il y avait une autre raison, bien plus terre à terre. Lyrya était dévorée par la curiosité. Cette homme la fascinait. Il avait vécu des siècles avant elle et, même si elle avait pris l'habitude de côtoyer des gens venant de tout un tas d'époques différentes, ça restait chaque fois source d'émerveillement. Tant de choses avaient changé. La jeune femme n'avait jamais été férue d'histoire mais, depuis son arrivée ici, elle comprenait tout l'intérêt que cela pouvait avoir. Et puis... forcément... cet air mystérieux, blessé... cela ne pouvait qu'intriguer...

Aussi, sans se laisser démonter par un accueil si froid, la demoiselle s'approcha du cheval et posa une main fine et légère sur ses naseaux.

- Belle bête...

Sa voix avait comme carressé chaque mot, tandis que sa main montait et descendait lentement le long du museau de l'étalon. Mais ses yeux, eux, n'avaient pas une fois quitté le brun ténébreux...

[Quelle finesse, quelle subtilité Rolling Eyes Et encore, tu as échappé à un mauvais jeu de mot sur "étalon" Wink Ah, et si Lotharius est du genre à lui arracher les doigts si elle le touche, dis le moi et j'édite tout de suite..]
Revenir en haut Aller en bas
Maximus
Habitant des tipis
Habitant des tipis
Maximus


Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 21/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitimeLun 28 Mai - 18:38

(Ahahah j'adore ! Laughing
Non non Lotharius c'est un gentil... Very Happy)


Belle bête... avait-elle lancé d'une voix on ne peut plus lascive... L'homme, muet, éperdu, venait à peine de refermer sa sacoche. Il allait partir sans demander son reste. Mais elle avait parlé...

Ses yeux bleus, clairs et perçants, fixaient intensément la voluptueuse créature près de lui. Son regard n'était ni désobligeant, ni indécent ; il était d'une force pénétrante, tout en trahissant une douceur presque fragile. A l'image d'un animal terriblement fier mais bienveillant, il rayonnait de cette aura superbe propre aux "grands" de ce monde.

Bien entendu il ne répondit pas immédiatement. Avec des gestes vifs, il boucla ses sacoches et retira un insecte qui s'était pris dans le pelage sombre de sa monture. N'y tenant plus, il rompit le silence et lâcha un petit soupir qui mêlait exaspération et désir.

"Que voulez-vous ?" demanda-t-il d'une voix plus revêche qu'il ne l'aurait voulue.
Revenir en haut Aller en bas
http://norsken.free.fr
Lyrya
Prostituée
Prostituée
Lyrya


Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 13/05/2007

Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitimeJeu 31 Mai - 11:58

Lyrya se sentit frémir sous la puissance de ce regard. Si intense, si sombre, si profond, comme s'il la traversait, la sondait, la dévoilait. Pourtant, des regards, elle en avait connu lorsqu'elle était en vie. Des regards éperdus, méprisants, douloureux, admiratifs, tendres, cruels... Toute la palette d'émotions lui avait été jouée, par tant d'yeux différents. Mais jamais elle n'avait encore croisé un regard comme celui que le général romain posait sur elle. Un frisson parcourut tout son corps et sa poitrine se souleva alors qu'elle inspirait profondément, pour tenter de dissiper ce trouble. Allons bon, ce n'était qu'un regard un peu insistant.

Sauf que non. Et que, pour un peu, Lyrya se serait enfuie sans demander son reste. Peut-être s'attaquait-elle à un bien trop gros morceau. Elle avait toujours eu la folie des grandeurs, aimant plus que tout attirer dans son lit les riches, les nobles, les puissants, ceux qui la fascinaient autant qu'elle les enviait quand, enfant, elle allait traîner dans les beaux quartiers. Rien n'était plus grisant que d'avoir en son pouvoir, rien qu'avec un sourire enjoleur, un baiser parfumé et des caresses bien placées, ceux qui n'avaient pas jeté un regard à la petite fille sale et débraillée qu'elle était alors. Mais Maximus lui semblait bien plus inatteignable que ces notables fortunés.

Mais il y avait cette étincelle, à peine perceptible, que Lyrya avait appris à reconnaître, plus à l'instinct qu'autre chose. Maximus restait un homme et elle savait à quel point elle était désirable. Il y avait une chance. Ne serait-ce qu'une minuscule petite chance. Que voulait-elle? N'était-ce pas évident? La jeune femme retint le simple "Vous" qui lui montait aux lèvres. Une réponse explicite et sans appel, qu'elle aurait prononcée d'un ton langoureux et traînant mais qui, elle s'en doutait n'aurait pas eu l'effet escompté.

- Viendrez vous en aide à une demoiselle en détresse? demanda-t-elle plutôt.

Ce disant, elle abandonna les naseaux de l'étalon et descendit lentement sa main le long de sa jambe, avant de caresser doucement sa cheville, nouvellement endolorie.

- Ma cheville me fait souffrir et je ne sais pas si j'aurai la force de rentrer à pied...

Puis, comme pour appuyer ses dires, elle ne reposa pas tout à fait son pied par terre, comme si elle craignait de se reposer dessus, et elle s'appuya contre le flanc de Lotharius, comme si elle craignait à tout moment de s'effondrer.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Hurt Empty
MessageSujet: Re: Hurt   Hurt Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Hurt
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Monde Du Fleuve :: :: La Rive Ouest :: :: Les Grandes Plaines-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser