Le Monde Du Fleuve
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Le Monde Du Fleuve

S'il y avait quelque chose après la mort.. Quelque chose de tout à fait différent de tout ce qu'on a pu imaginer...
 
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 Serenity

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Serenity
Agricultrice
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Serenity


Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 20/05/2007

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MessageSujet: Serenity   Serenity Icon_minitimeVen 25 Mai - 10:32

Nom et Prénom : Madeline Duncan était le nom qu’elle portait de son vivant, et bien qu’elle l’ait toujours aimé et qu’elle ait été très fière de le porter, elle ne l’a jamais révélé à personne depuis qu’elle s’est installée dans cette partie du fleuve et se fait désormais appeler Serenity.

Rive d’habitation
: Est.

Age physique : 25 ans.

Date de naissance et de mort : Madeline est née en 1966 et est morte en 1992.

Vie avant de renaître sur le Monde du Fleuve : Madeline naquit dans une famille pauvre et nombreuse, dans une ferme perdue au fin fond de l’Iowa. Cependant, la petite fille avait tout ce dont elle pouvait rêver : un terrain de jeu infini et d’autres enfants avec qui le partager, une bibliothèque garnie de livres et toute la tranquillité nécessaire à la lecture, et ses premières années furent aussi heureuses que possible. Mais en grandissant, ni les livres ni la petite école du village, par laquelle toute sa famille était passée, ne suffirent plus à étancher sa soif de connaissances, et Madeline fut envoyée au collège dans la ville la plus proche - tout de même distante de plus de 40 kilomètres de la petite ferme familiale - avec tous les encouragements de sa famille qui voyait en elle « celle qui allait réussir ». Et en effet, elle réussit, pendant un temps. Son charme et sa spontanéité ravissaient autant ses parents que ses professeurs, ses excellents résultats donnaient satisfaction à tout le monde, sa générosité et son dévouement lui donnaient des amis fidèles. Elle n’avait jamais été aussi épanouie, aussi heureuse. Tellement heureuse qu’un seul corps ne suffit plus à contenir tant de bonheur : Madeline tomba enceinte, elle n’avait que 16 ans.

Et là ce fut la chute. Elle qui touchait les nuages tomba plus bas que terre. Tous se détournèrent d’elle lorsqu’elle annonça sa décision de garder l’enfant. Ils n’étaient pas prêts, ils ne la comprenaient pas, bref, ils ne voulaient pas de ce bébé, de cette bouche à nourrir supplémentaire. Il ne lui restait plus que sa sœur aînée et quelques amis qui n’étaient pas effrayés par le petit être qui grandissait en elle et lui offrirent toute leur aide. Et c’est grâce à eux que Madeline put continuer ses études, grâce à eux qu’elle eut un endroit où vivre lorsque sa petite Lily naquit. Mais c’est elle qui lui redonna sa joie de vivre, la fit sourire et rire à nouveau, c’est en la regardant chaque jour que les regrets de ne pas avoir avorté s’évanouissaient. Madeline avait trouvé le rayon de soleil qui allait illuminer le restant de ses jours, la raison pour laquelle vivre et se battre. Alors Madeline fit tout pour donner à sa fille la vie qu’elle méritait, pour la rendre heureuse. Elle sacrifia son désir d’aller à l’université et enchaîna les petits boulots pendant plus de deux ans avant d’être engagée en tant que journaliste dans un petit journal local. Et ce petit journal lança sa carrière, en révélant son talent naturel pour l’écriture.

Huit années plus tard, Madeline avait atteint le sommet : elle habitait une belle et jolie maison de la banlieue de Des Moines – elle n’avait jamais voulu quitter l’Iowa – en compagnie de sa fille et était devenue un écrivain renommé. Elle était heureuse, tout simplement, et pensait que rien cette fois ne viendrait entraver son bonheur. Mais elle se trompait. Elle fut renversée par une voiture lors d’une froide et brumeuse journée d’hiver alors qu’elle rendait visite à sa sœur aînée, et mourut quelques heures plus tard dans sa chambre d’hôpital, en laissant derrière elle toute une vie qu’elle devrait regretter pendant encore longtemps.


Histoire depuis la Grande Résurrection : L’éveil de Madeline fut brutal. Non que les environs regorgeaient de meurtriers en quête d’innocents à noyer dans les eaux du fleuve, les parages étaient plutôt déserts d’ailleurs, mais la jeune femme venait de quitter une vie qui la satisfaisait pleinement, une vie dans laquelle elle était heureuse, et se retrouvait perdue au milieu d’étrangers, sur un rivage inconnu que bordaient d’étranges champignons métalliques presque aussi grands qu’elle. Ces derniers, accompagnés de souvenirs assez distincts de la douleur provoquée par le choc et d’une chambre d’hôpital avec vue sur la rivière qui traversait Des Moines, lui firent réaliser qu’elle était morte. En revanche, leur utilité lui échappait, mais à vrai dire, il ne lui en importait pas du tout. La nourriture était la dernière chose à laquelle pouvait songer la jeune morte car elle était morte, justement. Ce n’était pas un état si désagréable que cela en soi – après tout, elle avait toujours aimé la nature et ne regretterait pas le bruit des villes – mais il l’empêchait de vivre avec les gens qu’elle aimait. Ce qui signifiait qu’elle ne reverrait probablement jamais ni ses amis, ni sa famille, à moins que ces derniers ne soient déjà morts, ce qu’elle ne leur souhaitait vraiment pas. Et si l’idée de manger avait pu traverser son esprit, la seule pensée de se savoir seule, à nouveau, suffisait à chasser tout sentiment de faim. Elle fut d’ailleurs incapable de se sustenter correctement les premiers jours et cette grève de la faim lui coûta presque la « vie ».

Mais Madeline n’avait jamais été du genre à abandonner aussi facilement, et elle se remit rapidement sur pied, au sens propre du terme. Elle avait toujours aimé la marche, et ce nouveau monde ne demandait qu’à être exploré. Sa décision fut prise et elle quitta le lieu de son éveil. La jeune femme erra le long du rivage, suivant le cours de l’eau, s’enfonçant parfois dans l’épaisse forêt qui s’étendait à sa gauche pour éviter ceux qui s’évertuaient à tuer tout ce qui bougeait. Elle marchait, du matin au soir, des premières lueurs de l’aube à la tombée de la nuit, s’arrêtait peu après le coucher du soleil, s’endormait avec le clapotement de l’eau sur les rochers pour berceuse. Puis elle repartait le lendemain, après avoir mangé ce que lui donnaient les champignons, et la même journée semblait se répéter sans fin : une journée passée à marcher, parlant très peu aux personnes qu’elle rencontrait. La distance qu’elle parcourait chaque jour était grande, mais ce n’était pas important. Tout ce qui comptait, c’était ce que lui apportait ses voyages : le calme, la solitude et la sérénité. Et sa vie se résuma à cela pendant environ deux années.

Un jour cependant, elle s’arrêta, tout simplement, sans raisons particulières. Cette partie du fleuve n’était pas d’une beauté plus éblouissante que les autres endroits qu’elle avait eu l’occasion de voir dans ses déambulations, les maisons de bois et les tipis qui bordaient les rives du fleuve n’avaient rien de spécial, les gens ne paraissaient pas plus sympathiques ici. Non, il n’y avait rien qui pouvait inciter à rester quelqu’un qui avait passé deux années de sa « vie » à vagabonder, ce petit village était très semblable à tous les autres. Et pourtant, c’est ici qu’elle s’installa. Peut-être était-elle tout simplement lasse de ses voyages, ou peut-être encore, la solitude commençait à lui peser plus lourdement. Quoiqu’il en soit, Madeline construisit sa petite maison en bois à côté de celles qui existaient déjà et s’intégra dans la petite communauté. Une nouvelle vie commençait ici, et pour pouvoir en profiter au maximum, il fallait qu’elle oublie son passé, qu’elle brise les liens qui la retenaient encore à sa vie d’avant. Elle abandonna son nom, elle laissa partir Madeline Duncan, la femme dont les articles avaient fait la renommée, la mère qui contait chaque soir une histoire à sa fille avant qu’elle ne s’endorme, pour ne plus devenir que Serenity.

Devenir Serenity n’était cependant pas oublier tout ce qu’elle était ou tout ce qu’elle avait appris, et lorsque elle dut choisir une activité pour remplir ses journées, elle se tourna vers l’agriculture, domaine qu’elle avait largement côtoyé durant son enfance. Evidemment, elle ne se contenta pas de cela, elle aimait trop le mouvement pour passer ses journées à attendre que quelques plants sortent de terre et tout le temps qu’elle ne passait pas à surveiller ses plantations – ce qui représentait environ toute sa journée – était dépensé à rendre des services à travers le village ou à s’occuper des animaux dont elle adorait la compagnie. Rapidement, ses multiples activités lui rapportèrent de nombreux biens, certes beaucoup moins nombreux que ceux que peuvent posséder des personnes comme le forgeron, et sa petite maison de bois est désormais confortablement meublée, suffisamment pour empêcher l’idée d’un nouveau départ de germer dans son esprit.

Physique : Serenity a un charme certain. Mais sa jeunesse a été trop tôt abrégée par la naissance de sa fille pour qu’ait pu se développer en elle un désir de plaire, de séduire, et il lui manque cette sensualité dans l’attitude qui pourrait la rendre désirable. Et il faut dire que les tâches de rousseurs qui parsèment son visage et ses airs de poupée de porcelaine la rendent plus mignonne que voluptueuse. Et sa silhouette élancée et finement musclée pourrait en attirer plus d’un, si la jeune femme cessait de porter ses tenues plus fonctionnelles qu’esthétiques, troquait ses chemisiers et ses pantalons contre des robes courtes et moulantes. Mais parcourir le village de long en large plusieurs fois dans la journée, comme elle a l’habitude de le faire, serait bien plus difficile si ses tenues l’empêchaient de lever les jambes.

Si le physique de Serenity est plutôt passe-partout, son regard attire, entraîne, captive, bien plus que ne pourrait le faire toute autre partie de son corps. Ses yeux ne sont pourtant pas d’une éclatante beauté et si leur jolie couleur noisette ainsi que leur forme d’amande ajoutent au charme de la jeune femme, ils restent assez communs. Mais ce qu’ils dégagent est fort, et contraste trop avec son attitude, ses gestes pour que l’on s’arrête à leur couleur si banale. En effet, Serenity semble incapable d’attendre, de patienter, de se poser. On la croit irréfléchie, impulsive, fougueuse, tant que l’on n’a pas croisé son regard. Il en émane un calme apaisant, une douceur protectrice qui laissent entrevoir aux plus perspicaces son passé de mère.

Caractère : Serenity a été longtemps troublée par son passé, par les souvenirs de son ancienne vie. Mais ce qui la dérangeait le plus était de penser à tous ces moments, tous ces jours, toutes ces années qu’elle aurait pu passer, heureuse et épanouie, en compagnie des êtres qui lui étaient chers. C’est pour échapper à toutes ces pensées noires que la jeune femme commença à déambuler sur les rives du Fleuve. Mais les longues marches solitaires ne lui sont plus d’aucune utilité, maintenant qu’elle a réussi à se détacher de son passé, à oublier qu’elle était plus heureuse avant. Et ce n’est plus le bonheur qu’elle vise depuis qu’elle s’est installée ici, seule la sérénité de l’esprit compte désormais à ses yeux. Et la jeune femme en est proche, à croire l’expression de son regard, ce qui lui donne une fâcheuse tendance à prendre les gens de haut. Pas tous cependant, et seuls ces morts hantés par leur vie pour profiter de cette nouvelle chance qui leur est donnée, ces personnes plongées corps et âme dans leur quête désespérée du bonheur obtiennent d’elle du dédain. Bien sûr, elle n’oublie pas qu’elle a jadis fait partie de cette catégorie de gens, et que tous ses problèmes ne sont pas encore résolus puisqu’elle se refuse toujours à parler de sa vie d’avant, et son orgueil, sa fierté s’en trouvent tempérés.

Hors tout ce qui concerne sa vie – celle d’avant sa mort – Serenity est très ouverte. Elle va vers les gens, aime leur parler - ce qui rend difficile à comprendre comment la jeune femme a pu rester seule pendant deux ans – sa franchise, sa spontanéité, font que les gens n’ont généralement pas trop de mal à s’ouvrir, se fier à elle. Cependant, il serait peu sage de lui donner une entière confiance, car une détermination et un dynamisme à toute épreuve, associés d’un courage frôlant la témérité, d’une tendance à se surestimer physiquement ainsi que d’une générosité et d’un dévouement sans bornes la font accepter des tâches parfois bien au-delà de ses capacités.
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Serenity
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