Le Monde Du Fleuve
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Le Monde Du Fleuve

S'il y avait quelque chose après la mort.. Quelque chose de tout à fait différent de tout ce qu'on a pu imaginer...
 
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 Constance

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Constance
Villageoise
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Constance


Nombre de messages : 11
Date d'inscription : 26/05/2007

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MessageSujet: Constance   Constance Icon_minitimeDim 27 Mai - 23:30

Nom : Mozart, mais elle ne le cite jamais.

Prénom : Anna, mais elle se fait appeler Constance depuis son dernier retour à la vie. C’était le nom de sa mère, et c’est tout à fait le contraire de ce qu’elle est, ce qu’elle se plaît à souligner presque à chaque fois qu’elle se présente…

Rive d’habitation : Rive Est.

Age physique : 18 ans.

Vie avant de renaître sur le monde du fleuve : (1789 – 1802)

[Mozart a effectivement eu une fille, nommée Anna, décédée « pendant l’enfance ». Je suppose qu’elle a péri plus jeune que ce que j’utilise, certainement en bas âge, mais comme je n’arrive pas à trouver de date précise, j’ai pris la liberté de la faire vivre jusqu’à treize ans. Sachant qu’elle n’a que peu d’incidence dans l’Histoire, je me suis dit que ça ne serait pas trop grave, mais si ça ne convient pas, je trouverai autre chose. Son père est mort deux ans après sa naissance, et pour le reste, sa mère a dû se débrouiller pour nourrir les deux garçons qui ont survécu, donc deux ou trois bouches, je suis pas sûre que ça change grand-chose…]

Fille du célèbre compositeur autrichien, elle est morte à l’âge de treize ans, d’une épidémie. Sa vie d’avant n’avait rien de très heureux. Son père mourut alors qu’elle avait tout juste deux ans, et elle n’en garde aucun souvenir, si ce n’est les œuvres qu’il a composées, qu’elle fredonne encore parfois, pour les avoir entendues pendant toute son enfance, tout sa « première vie », dans la bouche de sa mère notamment. Et dès lors, ce fut comme si cette dernière, jusque-là dans l’ombre de son illustre époux, revenait dans la lumière. Aidée d’amis de la famille qui la soutinrent aussi bien sur le plan financier qu’artistique, elle parvenait à une gloire relative qu’elle appréciait manifestement : ce qui devait à l’origine n’être qu’un moyen pour nourrir les siens, devint son but principal, et Anna ne garde qu’un souvenir flou de sa mère, cantatrice qu’elle n’apercevait plus que de loin.

Les précepteurs qui devaient leur enseigner les lettres et la musique lui trouvaient pourtant de bonnes prédispositions, à la petite Anna, qui imitait souvent Constance et fredonnait tous les airs déjà entendus d’une voix fluette, qui pianotait avec une aisance pas tout à fait digne de la virtuosité de son père, mais honorable toute de même, et qui récitait par cœur les sonnets qu’on lui apprenait avec toute l’émotion qu’on était censé y trouver. Et si elle l’espérait toujours, à chaque fois que la porte s’ouvrait pour le retour de sa mère, elle était systématiquement déçue de n’avoir pas plus d’un regard et d’une bise froide de la part de celle-ci.

Et même lorsqu’une vague d’épidémie se propagea en ville, et qu’elle en fut atteinte, elle ne vit pas plus sa mère-fantôme. Chaque jour, elle priait le seigneur pour que Maman lui parle une dernière fois, chaque jour elle récitait des prières, chantait les psaumes, et travaillait encore au piano alors que la fièvre l’emportait. Mais ses prières étaient vaines… Jamais Constance ne vint à son chevet lui murmurer de parole réconfortante, jamais elle ne vint embrasser son front pour en chasser les brumes fiévreuses. Pas même le dernier jour…

Histoire depuis la Grande Résurrection : Lorsqu’elle s’était éveillée pour la première fois au bord du fleuve, Anna avait cru rêver. Drôles de vêtements, drôles d’excroissances métalliques, drôles de gens autour d’elle dont elle ne comprenait pas les paroles la moitié du temps. Elle avait suivi le mouvement. La fièvre la faisait sans doute délirer, et tout ce qu’elle voyait là ne pouvait pas être réel. D’ailleurs, elle ne ressentait plus l’étau du mal qui la rongeait depuis des jours et des jours, c’était forcément un rêve. Les dômes offraient une nourriture substantielle à laquelle elle n’osait pas goûter, tout d’abord parce qu’étant perdue au milieu d’un rêve, ce n’était pas grave si elle ne mangeait pas, puis par suspicion comme elle ne s’éveillait pas de ce songe. Il avait fallu qu’elle se rende à l’évidence : tout ça n’avait rien d’onirique. Et elle avait eu peur, très peur. Elle ne comprenait pas ce qui avait pu se passer. Etait-ce ça, le monde d’après ? La vie éternelle ? Dans une jungle pareille ? Son corps et son esprit d’enfant n’avaient pas pu supporter la rudesse de la vie sauvage. Elle avait prié des jours durant, encore, que Dieu l’emmène ailleurs, qu’il lui épargne une vie si rude. Et elle avait fini par mourir de faim, refusant de toucher à ce qui émanait de ces étranges champignons de fer.

Et elle s’était éveillée, au matin, sur une autre rive du fleuve, vêtue à l’identique, la même gamelle en main, un autre champignon de fer à proximité, mais plus aucun visage connu à l’horizon. Perdue sur cette terre parfaitement inconnue, dans un monde qui ne ressemblait en rien à ce qu’elle avait connu, l’absence de ses frères, et même de sa mère pourtant peu présente durant sa vie, la submergèrent tant et si bien qu’elle tenta encore de mettre un terme à tout cela. Dieu l’avait abandonnée malgré ses prières, qu’est-ce que ça changeait si elle commettait le pire, à savoir s’ôter la vie qu’Il lui avait donnée ? Oh… Il n’y avait pas trente-six solutions pour une enfant de treize ans perdue sur les rives d’un fleuve bizarre. Elle ne savait pas nager, ça serait facile. Elle avait pourtant eu du mal à se lancer. C’est que l’instinct de survie reste présent même dans le corps d’une enfant, et que sauter le pas n’était pas chose aisée. Il lui avait fallu plusieurs jours pour s’y résoudre, où elle se terrait loin des autres. Envolée la petite musicienne qui faisait tant la fierté de ses précepteurs, pas une note ne s’était échappé de sa gorge depuis… depuis ? Des jours, des semaines ? Elle ne savait pas depuis quand compter, et de toute façon, avait perdu le fil… Une nuit sombre, elle avait fini par se décider, par « y arriver ». Le repos n’avait guère duré.

Et plusieurs fois, elle avait revu la même chose. Des mois durant. Le même lever de soleil sur le Fleuve, le même Champignon près d’elle, les mêmes vêtements… Et à chaque fois, elle avait fini au fond de l’onde. Et à chaque fois, dès le lendemain, elle s’éveillait ailleurs, mais toujours au bord de ce Fleuve maudit. Il y avait eu des fois où à peine arrivée, elle s’était faite agresser par des barbares venus récupérer sa gamelle et ses vêtements… S’ils avaient su comme ils la soulageaient ! Car c’était plus difficile à chaque fois, parce que son corps se souvenait de la douleur, parce qu'il prenait l’habitude de l’eau, parce que, sans le vouloir, certains réflexes se mettaient en place. Jusqu’au jour où elle n’avait plus pu se noyer, parce qu’il lui était impossible de s’empêcher de garder la tête hors de l’eau.

Elle s’était éveillée dans une autre partie du Monde du Fleuve, ce jour-là, près d’un autre champignon, près d’autres gens. Trempée jusqu’aux os, mais bel et bien vivante, elle avait agrippé le premier homme croisé, et lui avait demandé de la tuer, de faire en sorte qu’elle ne revienne plus, le visage ravagé de larmes. Il avait eu un sourire amer, avait baragouiné quelques mots qui n’étaient ni de l’italien, ni de l’allemand, ni du français, et lui avait fait signe de le suivre. Ce qu’elle n’avait pas fait. Elle s’était enfoncée dans la forêt cherchant à rencontrer, qui sait des créatures sauvages, des bandits, qu’importe, quelque chose capable de mettre un terme à tout ça. Désespérée, elle ne réalisait pas encore la futilité de sa démarche. Elle était morte deux fois en ces lieux, et s’était toujours éveillée le lendemain matin. Les cris de l’homme l’avaient suivie un instant, et puis ses pas à sa poursuite. Il l’avait rattrapée, Dieu seul savait pourquoi, immobilisée, et ramenée à ce qui devait lui tenir lieu de village. Pourquoi ? Il aurait très bien pu la laisser se débrouiller seule… Mais il devait avoir un minimum de conscience, il fallait croire, laisser une fillette dans un lieu aussi sauvage, ça ne devait pas faire partie de son mode de pensée. Il l’avait donc ramenée auprès des siens, et ils se relayaient pour la surveiller. Elle ne comprenait pas un mot de ce qu’ils racontaient, mais elle avait bien compris qu’ils faisaient leur possible pour éviter qu’elle ne s’enfuie encore. A chaque repas, ils lui ramenaient la gamelle pleine, et elle le restait. Elle-même refusait de bouger, prostrée dans un coin du camp, enfermée dans un mutisme profond, ses pensées fusant dans sa petite tête. Jusqu’au jour où une femme aux cheveux noirs s’approcha, posa sa propre gamelle à côté de la sienne et n’y toucha pas. Et encore au repas suivant, et à celui d’après. Et puis l’homme qui l’avait empêchée de partir fit de même, et bientôt, ils furent plusieurs à se priver de nourriture tant qu’elle refusait elle aussi de manger. C’était une chose que de se laisser mourir de faim. C’en était une autre de voir ces inconnus se mettrent en danger pour elle. Et elle avait craqué, elle avait sangloté longuement dans les bras de la femme brune avant d’accepter d’avaler ce que contenait la gamelle. L’homme avait hoché la tête, lui avait souri, avait englouti sa ration, puis était reparti s’occuper comme il en avait l’habitude.

Et pendant trois ans, elle avait presque retrouvé une famille. Elle vouait une adoration particulière à Enora, la femme brune, qui l’avait prise sous son aile. Elle avait découvert les affres de la puberté très peu de temps après son arrivée, la douleur aussi que ça impliquait, et toujours elle était auprès d’elle, pour la soutenir, la consoler, la rassurer. La journée, elle lui apprenait à coudre, à confectionner des bijoux avec ce qu’elles pouvaient trouver, qu’elles allaient vendre aux autres membres du camp. Jeremy l’écoutait chanter le soir, comme si c’était pour lui la meilleure façon de se détendre, et elle avait fini par apprendre leur langage. Oui, vraiment, ils avaient fini par se reconstruire une famille… Il faut croire que toutes les bonnes choses ont une fin, et pour ce qui la concernait, une fin plutôt tragique. Le camp avait été attaqué par des pirates. Tout avait été rasé, pillé, tout était détruit. La chaumine dans laquelle ils avaient vécu brûlait sous leurs yeux, et Anna avait vu ses parents adoptifs s’effondrer avant d’elle-même succomber.

Elle s’était alors éveillée au village. Ou tout au moins près du Champignon qui le surplombait. Elle était restée à l’écart un moment. La forêt lui semblait tellement identique à celle qui entourait le camp qu’elle n’avait pas voulu s’y enfoncer, mais ne parvenait pas à s’en éloigner non plus. Est-ce qu’Enora et Jeremy reviendraient par ici ? Les jours passaient et elle en doutait fortement. Elle avait fini par se résoudre à ne plus penser à eux, ou tout au moins, à toujours faire en sorte d’avoir quelque chose à faire, à penser, pour éviter de se remémorer ce qui ne reviendrait jamais. Il y avait eu du bon ici, il y en aurait bien de nouveau, non ? Elle s’était efforcée d’y croire, comme elle avait cru des jours durant que sa mère viendrait la voir avant sa première mort, en vain, et elle avait fini par se rapprocher du Village, par participer aux tâches comme tout le monde, et par ne montrer qu’un visage souriant aux villageois. « Constance » avait-elle répondu quand on lui avait demandé son nom et qu’elle avait fini par comprendre le fonctionnement de leur langage, un jour qu’elle s’acquittait d’un des menus travaux partagés entre tous et songeait à son ancienne famille. « Mais ça me va pas très bien », avait-elle ajouté, un sourire sur le visage, clin d’œil à l’appui. Ils étaient tous là dans le même pétrin, non ? Et puis si elle avait l’air triste, on lui poserait trop de questions, et elle n’avait pas envie de répondre. Les gens lui répondaient en souriant, la regardait sautiller ou l’écouter chantonner l’air tantôt perplexe, tantôt attendri. Personne ne savait tout le reste, hormis pourquoi elle était arrivée seulement maintenant : elle avait vaguement expliqué que son village précédent avait été pillé et que tous avaient péri. Il fallait bien, elle était arrivée après tout le monde ici… Mais comme elle n’en parlait pas plus et souriait, on la laissait tranquille. Tant qu’elle faisait sa part…

Elle avait appris qu’une couturière officiait déjà de l’autre côté du Fleuve, et un instant, elle avait hésité à la rejoindre, mais elle ne disposait de rien qui puisse lui permettre de payer la traversée, et ne savait pas si celle-ci accepterait son aide de toute façon. Alors elle était restée là où elle se trouvait, s’acquittait des tâches quotidiennes en chantonnant, et, lorsqu’elle avait un moment, tentait de recréer avec les moyens du bord, comme elle le pouvait, avec ce qu’elle pouvait récupérer ou ce qu’on voulait bien lui donner, quelques bijoux qu’elle offrait à ses généreux fournisseurs de matière première… Elle se fichait pas mal de l’enrichissement que ça pourrait lui procurer si elle était de l’autre côté de la rive, tant qu’elle avait de quoi se nourrir, se vêtir… Et comme certaines des femmes avaient voulu l’habiller pour la remercier de certaines parures, elle n'avait à se plaindre de rien…

Physique : Tout petit bout de bonne femme aux cheveux teints en un rouge flamboyant, aux pétillants yeux vert pâle, vêtue de tenues extravagantes qu’elle a appris à coudre en se basant sur ses souvenirs des robes de théâtre de sa mère, parsemés de bijoux les plus « kitch » possibles, elle ne passe pas inaperçue, malgré sa silhouette menue (1m48 pour 40 kg). D’autant que ses couleurs de prédilections sont le blanc, le vert pomme, le rose et l’orange… Pas toutes en même temps, je vous l’accorde. Quoi que porter une grande robe verte, pleine de froufrous et de dentelles, et des gants de soie orange vif, ça ne la choque guère…

Elle a un air gai sur le visage 99% du temps, et c'est plutôt mauvais signe quand elle change d'expres​sion(mais rares sont ceux qui ont pu le constater). Lorsqu'on la voit se déplacer, ou exécuter quelque mouvement que ce soit, elle a des airs de danseuse, et de fait, on dirait qu'elle est perpétuellement intégrée dans un ballet. Ses tenues n'en rajoutent qu'un peu plus à l'aspect théâtral du personnage et sa voix cristalline accentue encore à l’aspect « poupée » qu’elle peut avoir par ses pommettes roses et son teint pâle.
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Constance
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Constance


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MessageSujet: Re: Constance   Constance Icon_minitimeDim 27 Mai - 23:30

Caractère : Elle est folle ! C’est une des premières idées qui peuvent passer par l’esprit quand on rencontre Constance pour la première fois. Elle passe d'un sujet à l'autre sans lien visible – ou s'il en existe un, elle seule le comprend – sourit, voire rit sans qu'on sache trop pourquoi. On la prendrait facilement pour une simple d'esprit, et elle se plaît à faire croire à cela. C’est tellement plus simple, ça évite d’aborder les sujets douloureux, ça évite aussi qu’on ne se lie à elle. A quoi bon, puisque tout finit par disparaître ? Disparus ses frères et ses parents, disparus Enora et Jeremy… Elle dissimule sa solitude derrière un masque souriant, et il faudrait être bien malin pour y déceler sa véritable personnalité.

Cette jeune femme est pourtant suffisamment intelligente pour comprendre très vite ce qui se déroule autour d'elle et fait preuve de beaucoup d'empathie. Elle est dotée d’une excellente mémoire aussi bien visuelle qu’auditive, et reconnaît à coup sûr les gens qu’elle a déjà rencontrés à leur visage et/ou à leur voix. Une imagination débordante alliée à sa bonne mémoire font que tout ce qu’elle a lu est ancré dans son esprit comme si elle l’avait elle-même vécu, et elle relate tout avec passion.

Elle est manifestement dotée d’un don inné pour le théâtre, la musique et la danse… Tous les arts la touchent particulièrement, sauf peut-être les arts graphiques qu’elle a plus de mal à appréhender. Notre excentrique chante souvent à ses heures perdues. On entend alors parfois des notes retentir ça et là, et elle se déplace souvent comme perchée sur des pointes de danse classique, virevoltant parfois sans crier gare…

Pas méchante pour deux sous, elle est incapable de faire du mal à une mouche, même à ceux qui l’auront, consciemment ou non, blessée. Elle n'oublie pas le mal qu'on lui fait pour autant, et se méfie donc de ceux qui l'ont blessée une fois, mais n'est pas capable de rancune... Elle n'en a jamais voulu à sa mère, bien que celle-ci l'ait abandonnée par exemple...
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Constance
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