Le Monde Du Fleuve
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Le Monde Du Fleuve

S'il y avait quelque chose après la mort.. Quelque chose de tout à fait différent de tout ce qu'on a pu imaginer...
 
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 [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti

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Cali Tara
Habitant des tipis
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Cali Tara


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MessageSujet: [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti   [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti Icon_minitimeMar 5 Juin - 15:08

[Je trouverai un meilleur titre par la suite, pcq celui-là...]

Cali s’assit en tailleur sur un tapis confortable posé à même le sol, elle avait troqué ce tapis une semaine auparavant, et elle ne le regrettait pas. Elle aimait s'installer là, elle était proche du feu, et face l’ouverture. Elle remua doucement le contenu de la gamelle sur le feu avec une cuillère en métal. A présent, elle adorait son tipi. Plutôt petit pour une habitation principale, mais apparemment assez résistant. Elle l’avait bâti, il y a de cela presque cinq ans, et depuis il avait résisté à toutes sortes d’incidents. Cali avait elle-même était un danger pour cette construction de branches entrelacées.

Un matin, mal réveillée et transportant une lourde bûche pour alimenter le feu, elle avait donné un coup contre l’un des piliers en bois. Il avait vibré sous le choc, mais n’avait pas bougé d’un centimètre. Il y avait aussi le jour où une femme énorme avait trébuché, pour venir s’étaler sur un côté du tipi. Une bonne dizaine de branches avaient été cassée sous le poids, mais la dame généreuse avait donné à la propriétaire un collier, en échange des réparations que Cali devrait faire. Elle le portait toujours. Il était fait de perles rondes en nacre blanche, et de cônes de bois noir. Il devait venir de loin, car ici il n’y avait pas de nacre, ni de bois noir.

Finalement ce petit désagrément n’avait été que bénéfique pour elle. En plus du collier, le lendemain matin, son voisin décida de déménager de l’autre côté du fleuve. Il lui offrit de choisir tout ce qu’elle voulait. Elle prit donc ce qu’il lui fallait pour la reconstruction partielle, et une sorte de gros caisson trop lourd pour que le vieil homme l’emporte de l’autre côté. Elle n’aurait rien à troquer pour avoir de nouvelles branches. Il lui dit au revoir et s’en alla sans plus de cérémonies.

Ici, la plupart des gens ne cherchaient seulement que le bonheur, ou au moins la joie de vivre. D’un jour à l’autre, certains partaient, d’autres arrivaient, d’autres encore disparaissaient. Ils voulaient aller ailleurs, rien ne les empêcher, ils y allaient.

Cali regarda autour d’elle, tout ce qui se trouvait là avait été troqué, parfois trouvé. Son lit était fait impeccablement, pas un pli. Elle avait superposé plusieurs couches de tissu, puis recouvert avec le tissu le plus doux qu’elle eut pu trouver. Sa minuscule garde-robe tenait dans un sac en tissu : deux pantacourts, un bermuda, quatre débardeurs, et un haut pour les occasions particulières. De l’autre côté, deux autres boîtes en bois se tenaient compagnie. Dans la première, résidait tout ce dont elle avait besoin pour cuisiner, et dans la deuxième ses affaires de toilette. Le caisson récupéré chez le vieil homme, lui servait de table de chevet et elle y rangeait ses gobelets, qui étaient en quelque sorte sa monnaie.
Elle n’avait jamais eu peur de se faire voler, elle ne pensait pas que les autres avaient besoin de voler pour vivre ici. Son tipi ne fermait pas à clef bien sûr, et elle n’apportait rien avec elle lorsqu’elle partait.

Cali était organisée, et elle avait vite compris que dans un si petit espace mieux valait l’être. Ainsi chaque jour, elle vérifiait si tout était en place avant de partir pour sa première ration. Pas au point d’être maniaque, mais il lui arrivait peu souvent de se laisser aller sur le rangement. Elle ne restait dans son tipi que pour manger ou se changer. Le reste du temps, elle se promenait dans la forêt de la rive Est, ou faisait du troc avec les habitants des deux rives.

Retournant dans l’instant présent, elle remua à nouveau la confiture qui mijotait, de la confiture de myrtilles des bois. Elle adorait toutes les confitures, mais aujourd’hui elle avait trouvé ces myrtilles durant sa promenade journalière dans les bois à l'Est. Elle goûta, et sortit la mixture du feu. Elle mit ensuite à cuire une soupe de légumes.

Lorsque celle-ci fut prête, elle la posa à côté du foyer rougeoyant pour la laisser refroidir un peu. Elle versa sa confiture dans deux pots en métal, puis les rangea sur une étagère à deux niveaux. Elle avait déjà deux autres pots de mirabelles, et un de mûres. Tous ces ustensiles étaient en métal, celui des champignons, et avaient été confectionnés par le forgeron du village voisin. Quelques-uns (rares) étaient en bois, et ceux-ci avaient été conçus par Cali elle-même. Elle but sa soupe encore chaude. Elle se levait pour aller chercher sa ration du soir, lorsqu’elle vit le ouistiti.

Il venait depuis quelque temps, toujours le soir. Il ne restait pas, et n’avait jamais franchi le seuil du tipi. Cali ne l’en avait en aucun cas empêché, mais le petit singe attendait au dehors. Cali lui avait d’abord jeter de loin une baie, puis deux. Quand elle avait voulu s’approcher de l’animal, il avait immédiatement filé et avait disparu dans un arbre feuillu, non loin du tipi de Cali.

Elle ne se serait jamais doutée qu’il reviendrait, mais le lendemain soir il était là. Elle s’habitua donc à sa présence éphémère, et lui garda une poignée de graines ou de baies fraîches. Au fil du temps, il commença à s’asseoir ou même s’allonger devant l’entrée du tipi, il restait manger ce que lui donnait Cali. Il semblait de moins en moins craintif, peut-être parce que Cali ne lui avait plus fait peur depuis sa première visite. Elle ne bougeait que pour lui donner de la nourriture. Elle pouvait le regarder pendant que le petit primate jouait avec un bout de ficelle, ou un caillou. Il vocalisait un peu, des cris aigus et puissants, puis s’en retournait vers un arbre tout proche ou disparassait au loin en galopant. Cali ne savait pas où il habitait, elle avait fait l'hypothèse qu'il vivait dans les quelques arbres isolés de la plaine, ou qu'il était peut-être nourri par d'autres habitants de la rive Ouest.

Appréhendant de le faire fuir, Cali s’arrêta net. Il était juste à la droite de l’ouverture. Elle le fixa un instant, puis continua son chemin en feignant de l’ignorer. Elle sortit du tipi en se baissant légèrement, et partit vers la rive du fleuve qui se trouvait à environ cinq cents mètres. Lorsqu’elle revint avec sa gamelle pleine, elle eut le plaisir de le voir à l’intérieur. Il était sur ses pattes arrières, assis comme un petit garçon. Il se redressa quand elle approcha, peut-être par inquiétude, mais Cali ne lui fit aucun reproche. Elle se réinstalla sur le tapis, et mangea tranquillement. Elle posa sur le lit, juste devant lui, les quelques myrtilles qu’elle avait conservé.

Elle ne s’était pas encore trouver aussi près. Il prit les baies entre ses mains frêles, mais dotées de fines griffes. Il croqua dans une myrtille, ce qui lui éclaboussa les babines. Cali rit de le voir ainsi. Il se tourna vers elle, surpris par ce son qu’il ne connaissait pas. Il se nettoya à l’aide de sa langue et de ses pattes avant. Cali lui demanda d’une voix douce pour ne pas l’effrayer :

« Mr Ouistiti, tu restes ici ce soir ? Je t’ai gardé quelques graines cueillies dans la forêt où tu habites. »

Bien sûr le singe ne lui répondrait pas. Il la fixait attentivement, sans bouger.

« Très bien, je prends ça pour un oui » continua Cali.

Elle tendit au ouistiti la poignée de graines convenue, ajouta dans sa gamelle un peu d’épices, puis débuta son repas dans le silence. Lorsqu’il eut fini, il se lova sur le tapis à côté de Cali, et commença à dodeliner de la tête. Cali vit qu’au-dehors il faisait nuit. Elle se prépara à aller dormir, et se coucha. Le petit animal ne bougea pas. Un sourire se dessina sur les lèvres de Cali, elle était heureuse qu’il ait décidé de rester. C’était depuis longtemps le premier être à devenir son ami. Bien que silencieux, il serait sûrement un bon compagnon. Elle le regarda à la lueur pourpre du feu qui s’éteignait subtilement. Plus noir que blanc, son corps semblait fragile, mais Cali avait vu avec quelle agilité il se déplaçait sur terre comme dans les arbres. Il possédait une grande dextérité et une souplesse improbable chez un humain. Ses moustaches blanches frémissaient sous son souffle lent.

Sur cette vision attendrissante, Cali glissa lentement dans le sommeil, sans s’en rendre vraiment compte. Au matin, le primate avait fouillé un peu partout dans le tipi. Il devait chercher quelque chose à grignoter. Cali se leva pour le satisfaire. Lorsqu’elle lui offrit son petit-déjeuner, elle caressa du bout des doigts le pelage blanc de sa tête. Ensuite, elle partit prendre sa ration du matin. Elle décida de s’abstenir de ce que les champignons lui offraient ce matin. Elle donna sur la route du retour sa portion à un jeune garçon brun, qui semblait vouloir plus que ce qu’il y avait dans sa gamelle.

A son retour dans le tipi, le facétieux ouistiti bondissait sur les draps du lit. Apparemment, il trouvait cela drôle. Elle se fit deux tartines à la confiture de mûres, et sortit prendre l’air devant son habitation. Elle regardait l’agitation du matin, comme chaque matin, la plupart des habitants se levaient assez tôt pour pouvoir avoir leur ration. Lorsqu'ils revenaient, il fallait manger, nettoyer et ranger. Bien sûr certains ne faisaient pas tout cela, ils mangeaient et échangeaient leurs gamelles contre autre chose.
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Wren
Couturière
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Wren


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MessageSujet: Re: [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti   [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti Icon_minitimeVen 8 Juin - 12:46

Wren était une "voisine" de Cali, si tant est qu'il y ait des voisins et des voisines dans l'éparpillement anarchique des tipis. En fait, son tipi était à la droite de celui de Cali (quand on en sortait) et à une cinquantaine de mètres. Les deux jeunes femmes ne s'étaient jamais vraiment parlé.. Il faut dire que Wren ne parlait que très peu, si on exceptait les rares discussions qu'elle avait avec ses clients. Elles n'étaient pas amies et n'avaient en fait pas vraiment de relations. Wren n'avait de relations qu'avec peu de gens, elle était assez solitaire. Il était de notoriété publique qu'elle était traumatisée. Certains disaient qu'elle était folle, elle n'était même pas certaine que ce soit tout à fait faux. Il était sûr en tout cas qu'elle n'avait rien d'une jeune femme équilibrée. Certains la fuyaient à cause de ça, d'autres la prenaient en pitié.. Il était rare qu'on la considère comme quelqu'un de normal, qu'on agisse normalement vis-à-vis d'elle. Mais Wren ne s'en plaignait pas. Après tout, elle n'était pas tout à fait normale et elle ne pouvait pas demander aux gens de faire des efforts énormes rien que pour elle.

Comme beaucoup de ses voisins, elle revenait des champignons à cette heure de la journée. La plupart des gens restaient à discuter tout en prenant leur petit déjeuner sur la plage.. Ca n'était pas le cas de Wren. La dernière fois qu'elle l'avait fait, c'était avec Petite Fleur, et ça avait plus ou moins tourné au drame. Elle préférait depuis éviter toute communication et ne faisait plus que travailler. Avoir une vie normale n'était définitivement pas fait pour elle, ou du moins pas encore. Elle préférait y aller doucement.

Elle passa devant le tipi de Cali sans jeter un seul coup d'oeil à la jeune indienne. Elle fuyait le regard des gens et avait tendance à vivre dans son propre monde, qui la rassurait bien plus que celui des gens normaux. Elle alla jusqu'à son tipi, y entra et.. en ressortit quelques secondes plus tard, l'air contrariée. Elle avait ouvert sa gamelle et avait eu la surprise de tomber sur.. hum.. Une sorte de bouillie qu'elle était incapable de manger. Même en se forçant. C'était une horreur. Quelque chose lui disait que c'était fait avec des insectes et devait être une spécialité d'une tribu aborigène ou quelque chose dans ce genre. Les repas servis par les champignons étaient les mêmes pour tout le monde, mais chaque jour ils changeaient. Ils avaient parfois des choses très étranges, venant de cultures dont Wren n'avait jamais entendu parler.. Et parfois, elle était incapable de manger ce qu'on lui avait servi. Etrange comme son palet restait quelque chose de typiquement américain. Elle était capable de se forcer la plupart du temps mais là, rien que l'odeur lui donnait envie de vomir. Elle avait jeté le tout dans le feu et était maintenant condamnée à ne rien manger jusqu'à ce midi.. Elle n'avait aucune réserve et elle n'avait déjà que très peu mangé la veille (et jeté les restes).. Il était hors de question qu'elle aille dans les Plaines chercher de quoi manger, elle avait beaucoup trop de travail pour ça. Elle devait finir le pull qu'elle était en train de faire pour ce soir, et elle n'était même pas sûre d'y arriver si elle y passait tout son temps...

Une seule solution s'imposa à elle. Il fallait qu'elle aille demander à quelqu'un de lui donner de quoi manger en échange de quelque chose.. La personne qui lui semblait la moins "dangeureuse" et la plus proche était Cali, qui en plus était disponible puisqu'elle était assise devant son tipi.. Elle prit un gobelet qu'elle rangea dans une poche de sa longue jupe rose pâle puis elle alla rejoindre Cali. Une fois devant elle, elle ne la regarda pas dans les yeux et dit, oubliant de dire bonjour, passant tout de suite à l'essentiel :

"J-j-j'ai p-p-pas de quoi manger.. B-b-b-besoin p-p-p-p- que tu tu me donnes quelque chose, si t-t-t-tu as... Je te p-p-p-p-paierais."
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Cali Tara
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MessageSujet: Re: [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti   [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti Icon_minitimeVen 8 Juin - 15:10

Cali avait déjà aperçue plusieurs fois la jeune femme, près des champignons ou des tipis. Elle n'avait jamais été lui demander un vêtement, car elle les modifiait elle-même. Elle n'avait eu aucun contact direct avec cette inconnue, elle ne l'avait donc jamais entendu parlé. Ce bégaiement lui parut d'autant plus étrange qu'en Inde, elle n'avait pas rencontré de personne bègue. Elle ne pouvait pas non plus savoir la cause du bégaiement, car la jeune indienne ne conversait que pour son commerce avec les habitants des deux rives.

Etant presque aussi solitaire que Wren, dont elle ne connaissait même pas le nom, Cali fut très surprise qu'une personne vienne lui parler. Elle eut du mal à la comprendre, et n'entendit qu'une partie de la phrase : "tu me donnes quelque chose... je te paierai..."

En prenant un instant pour réfléchir, puis pour regarder ce qu'elle avait sur son étagère, elle lui répondit dans un espéranto basique :

"J'ai la confiture, le pain, le morceau de viande fumée. Je sais pas quelle viande, mais c'est bon."

Elle lui tendit le pot de confiture maison, un bout de pain et du lard fumé. Certains aliments, qu'elle recevait par les champignons ou qu'elle troquait aux autres habitants, lui convenaient au goût mais elle ne connaissait pas leur nom ou n'en était pas sûre. Elle aimait pouvoir se passer du contenu des gamelles que les champignons lui offraient. Elle préférait payer pour avoir quelque chose qu'elle aimait. Même quelque chose de simple. Elle rajouta pour qu'il n'y ai pas de mal-entendus entre elles :

"Je te donne. Tu payes pas. Tu donne après le pot confiture. S'il te plaît."

Cali avait légèrement honte de ne pas savoir s'exprimer avec un bon espéranto, mais elle se dit que la jeune bègue ne lui en voudrait pas. Elle aussi avait quelques difficultés à se faire comprendre. Depuis son arrivée, elle n'avait cotoyé que Majo, le reste du temps elle se contentait du minimum avec les autres. Pour elle, les habitants du fleuve étaient des autres, c'est-à-dire des étrangers. Elle n'était pas réticente à lier amitié avec eux, mais ne faisait rien non plus pour. Elle aimait sa solitude.

Le petit singe jusque-là immobile, et guettant le bon moment pour faire son apparition, se déplaça de façon à être vu par la nouvelle connaissance de Cali. Il resta tout de même à l'abri du tipi, qui d'ailleurs était maintenant un peu le sien aussi. Il jouait négligemment avec un caillou rond, en le lançant puis en le rattrapant avant qu'il ne touche le sol.
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MessageSujet: Re: [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti   [Dans son tipi] CaLi et le ouistiti Icon_minitime

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